Cynthia Sabetti : une formatrice passionnée d’art clownesque

Depuis mars 2018, Cinthia Sabetti travaille à la Fondation Dr Clown comme clown thérapeutique. Vous l’avez peut-être déjà rencontré en Dre Kytkat ou en Colette Labelle. L’une apporte la joie aux enfants malades et l’autre aux aîné(e)s en perte d’autonomie.

Mais qui sont ces clowns ? 

BougeBouge bulles Dre Kytkat
Cinthia Sabetti à l'événement BougeBouge 2024 (Photo : Patrice Hugo)

« Kytkat est ‘nounoune’, mais Colette aussi », explique Cinthia. « Si tu lui ouvres une porte grivoise à Colette, elle va poser plein de questions et y entrer à cent mille à l’heure. » 

« Kytkat ne parle pas beaucoup. Ce sont plutôt des onomatopées. Je travaille beaucoup là-dessus. Parler de moins en moins. Mais en CHSLD c’est plus difficile. Les personnes âgées réagiront mieux à la parole, alors que les enfants, tu peux les faire entrer dans n’importe quel univers. » 

Avant d’arriver à maîtriser ces deux beaux personnages qui apportent tant de joie aux gens qu’elle côtoie, Cinthia est passée par plusieurs chemins.  

Et contrairement à cette drôle de « maladie » propagée dans l’imaginaire collectif, elle n’a jamais eu peur des clowns. Tellement qu’à 16 ans, elle se lance. 

« J’ai toujours trippé sur les clowns : Charlie Chaplin, l’image du clown... À un très jeune âge. »

« La compagnie Les Animeries cherchaient des animateurs clowns. Je suis donc allé à leur rencontre et ils m’ont engagé.» 

« La personne responsable de cette compagnie était méga professionnelle. C’étaient des clowns davantage d’animation avec le visage blanc et le petit point rouge sur le nez et la compagnie faisait aussi des spectacles. Tu pouvais y participer lorsque tu étais plus expérimenté. » 

Ce fut donc la première formation de clown pour Cinthia. 

« La compagnie nous a donné une formation sur comment être clown, selon sa vision bien sûr. » 

« J’y ai travaillé longtemps. » 

Par la suite, Cinthia poursuit son aventure à l’École de danse contemporaine de Montréal et danse pour de grands et de grandes chorégraphes, tels Stéphanie Ballard, Tedd Robinson, Linda Rabin et Jean–Pierre Perrault dans sa tournée américaine de Joe. 

Le clown se repointe le bout du nez

Au début des années 2000, elle réoriente sa carrière vers le yoga et devient enseignante. Elle a aussi été répétitrice et enseignante à son ancienne école de danse. 

Plus tard, le clown se repointe le bout du nez. 

« À cette époque, je suis mariée et nous prévoyons avoir un enfant. Un jour, je vois un documentaire à la télévision sur Dr Clown, que je ne connaissais pas encore », explique Cinthia.  

« C’est le documentaire Rire aux anges et j’en regarde juste un petit extrait. » 

Tout de suite, elle se dit qu’elle sera clown thérapeutique un jour. Cinthia appelle donc l’équipe de Dr Clown pour manifester son grand intérêt de travailler avec elle.  

Malheureusement, la Fondation n’engage pas dans le moment, mais la personne au bout du fil a la gentillesse de diriger Cinthia vers la formation de Francine Côté à l’École de Clown et Comédie, une formation que plusieurs clowns thérapeutiques de Dr Clown ont suivie.    

C’était, à ce moment, la meilleure formation offerte.

Dre Kytkat

De Dre Clown à formatrice

Mais les choses évoluent et Cinthia se retrouve maintenant formatrice ou, comme nous aimons les appeler, FACtrice, à la Faculté d’art clownesque (FAC) de la Fondation Dr Clown. 

Elle y donnera l’atelier Les clés de la bienveillance, un atelier pratique centré sur l’humain et axé sur le ressenti, les émotions ainsi que le partage de pratiques et d’expériences.   

« Ce sont des gens du monde non artistique », dit Cinthia. « Ils et elles arrivent de toute sorte de milieux et à travers des jeux, on va travailler l’ouverture et la joie (essentielles à l’art clownesque). » 

Bien qu’elle soit une recrue comme enseignante de la FAC, Cinthia n’est pas stressée. 

« Ça fait tout de même très longtemps que j’enseigne », explique-t-elle. « Et les gens qui suivront cet atelier ou d’autres parcours de la FAC viendront peut-être chercher une libération. » 

« Pour moi, l’art clownesque a été une thérapie. Ça m’a permis de m’exprimer librement. Lorsqu’on est clown, on expose ce qu’on a de trop et ce qu’on a de pas assez. » 

« Ceux et celles qui viendront suivre des formations à la FAC pourront acquérir des outils pour se laisser aller dans leur vie et dans leur milieu de travail. » 

Et à quoi doit-on s’attendre de Cinthia comme formatrice?    

« Je suis toujours prête et bien organisée », précise-t-elle. « Puisque je suis exigeante envers moi-même, je vais pousser les gens à être à leur meilleur, mais toujours dans la bienveillance. » 

« Je veux les amener à prendre des risques, les aider à faire le saut. » 

L’échange avec les autres nourrit Cinthia comme humaine, comme clown et comme professeure. Elle est passionnée d’art clownesque et elle veut partager cette passion. 

« J’adore enseigner et les parcours et les ateliers de la FAC nous amènent des gens remplis de curiosité », s’excite-t-elle.  

Retrouvez Cinthia dans nos ateliers !

Retour en haut

Les secrets de l’art clownesque révélés ✨

Des bribes d’expertise, des exclusivités et des annonces en primeur sur nos prochaines formations, dans votre boîte courriel.